Le volume de crédits immobiliers est en chute libre, et pourtant…

crédits immobiliers

 

Vous l’avez certainement entendu un peu partout : le nombre de crédits immobiliers accordés en 2012 est en chute libre !

Les chiffres concernant l’ensemble de l’année ne sont pas encore disponibles, mais on notait déjà une baisse de 30.9 % sur les 9 premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2011. (source : Observatoire Crédit Logement / CSA).

crédits immobiliers

 

Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer cette baisse :

  • la chute du nombre de ventes
  • le resserrement des conditions d’octroi des crédits immobiliers par les banques
  • des prix qui résistent à la baisse tant annoncée et donc des acheteurs qui attendent (quoique ça ne soit pas vrai pour toutes les régions)

A ces raisons là, je vais en ajouter une autre : l’amour-propre du banquier. Voilà une petite anecdote qui m’est arrivée et qui m’a un peu laissé « sur le cul » pour rester poli.

Je vous avais présenté dans cet article le dossier que j’ai l’habitude de préparer et qui m’accompagne en période de recherche de crédits immobiliers. Autre avantage de ce dossier, on peut l’envoyer par mail. C’est ce que j’avais fait avec le 2ème bien que nous avons raté en début d’année (voir ici), pour sonder le terrain.




J’avais donc envoyé mon dossier, accompagné de photos, à une des banques chez qui nous sommes clients. Quelques jours plus tard, réponse du directeur d’agence (qui est notre conseiller) : « Je suis au regret de vous informer que nous ne souhaitons pas donner une suite favorable à votre demande de financement pour ce projet. »

Clair, net, précis. Pas un mot de plus ni de moins (enfin presque, « Bonjour Monsieur » au début et « Bien cordialement » à la fin). Bizarre… alors que ce projet avait été accueilli plus que favorablement par une banque concurrente (chez qui nous sommes également clients) ainsi que par l’adjointe du directeur de cette même agence.

J’ai donc demandé des explications par mail, mais ne les ai jamais eues.

Quelques jours plus tard, je téléphone à ce conseiller pour prendre rendez-vous afin de faire un remboursement anticipé sur un des crédits de notre résidence principale. J’en profite pour lui reposer la question sur le refus du prêt, et lui demande donc quel est le problème avec notre dossier. Voici sa réponse :

« Oh votre dossier est très bon, ainsi que le projet. Mais nous ne voulons pas donner suite à cause du dossier de l’année dernière, sur lequel nous avons beaucoup travaillé et fait de gros efforts, et que vous avez finalement refusé pour aller à la concurrence ! »

??

Par « dossier de l’année dernière », il voulait parler de notre achat de 2012. J’avoue avoir été très surpris par la franchise du gars, mais encore plus par la raison du refus de nous accorder ce crédit immobilier. C’est vrai qu’ils avaient fait beaucoup d’efforts sur le dernier dossier, mais on ne peut pas gagner à tous les coups ! Et là il ruine carrément ses chances futures de remporter un deal avec nous !

Donc je veux bien entendre partout que c’est la crise, que les banques ne veulent plus prêter… Mais alors qu’elles refusent pour des raisons valables au moins, pas pour un petit problème d’ego d’un petit directeur d’agence !!!

Bon ce qui me rassure, c’est que j’ai une nouvelle confirmation que notre dossier est bon et que nous pouvons encore emprunter…

Si vous avez des anecdotes à partager, ne vous gênez pas !

 




 

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46 commentaires sur “Le volume de crédits immobiliers est en chute libre, et pourtant…
  1. Le banquier est un commerçant et la relation qu’il peut avoir avec ses clients est très variable.

    A notre avis, il ne faut pas généraliser. Là vous êtes tombé que quelqu’un de rancunier.

    Alexandre Bruney et Gaetan Lefebvre

  2. lol dit :

    En fait je suis daccord avec un autre intervenant … ya des clients avec lesquels je ne perdrais pas mon temps non plus … mais je ne te connais pas … il a peut être tord … si il a beaucoup de travaille par ailleurs et qu’il est plus sûr du résultat sa réaction me parait normale … moi c’est ce que je fais … sans parler de vengeance …

  3. Gwen17 dit :

    Merci, ma banque vient de me répondre qu’elle ne pouvait pas me préter les frais de notaire et frais annexes mais qu’elle pouvait me faire une proposition dont elle me parlera en direct demain (???) moi les frais de notaires je ne les ai pas.

    Boursorama est censé me contacter depuis bientôt 15 jours…

    j’ai rdv avec la banque postale vendredi…
    mon dossier est bon je ne vois pas pourquoi ma banque est si frileuse à avancer les frais de notaire vu le taux de rendement de mon projet: 10,1%

    Je persévère, merci à tous

  4. gwen17 dit :

    Et ben moi je pensais que la case banquier allait vite être sautée puisque j’ai fait une demande sur une banque en ligne: (meilleur taux)et quelques heures plus tard celle ci m’appelait pour me proposer un de ses partenaires avec un super taux (3.16%), le partenaire en question devait me contacter dans les jours qui suivaient, celà fait 10 jours et je n’ai pas de nouvelles…

    Le même jour j’appelais le foncier chez qui j’ai déjà emprunté pour ma RP, un message laissé, le lendemain je relance je tombe sur une personne qui me dit qu’elle va me rappeler au plus vite…bref 10 jours plus tard toujours pas d’appel et je refuse de laisser un 3ème message, je ne vais tout de même pas me trainer aux pieds de qui que ce soit!!!

    Entre temps je vois ma conseillère dans la banque qui détient la gestion de mes comptes depuis 15 ans, elle m’affiche un taux de 3,40 et doit demander l’autorisation de me prêter les frais de notaires, rdv fait jeudi soir je devais avoir la réponse le lendemain, toujours rien non plus… de ce fait hier je saisie une demande en ligne chez GEmonney, ceux ci me contactent ce matin et après deux trois questions m’annoncent « qu’ils ne font pas » ils ne financent pas les immeubles de plusieurs lots, uniquement un seul appart ou une maison !!!!! je commence à stresser, je signe le compromis mercredi et je me demande vers quelle banque me tourner?

    • Francois dit :

      C’est vrai que parfois, il faut patienter avant d’avoir une réponse.
      Ca ne veut pas dire que tu n’en auras pas… Par exemple, à LaBanquePostale, certains dossiers doivent passer en commission nationale. Donc forcément, le temps que l’information monte jusque-là et redescende jusqu’à ton conseiller, il faut plusieurs jours.
      Tu peux tenter une demande en ligne chez eux, ils rappellent assez vite en général et donnent une réponse de principe immédiatement.

      Sinon essaie avec un autre courtier (Cyberprêt), d’autres banques en ligne (Boursorama banque par exemple), d’autres banques « traditionnelles ».
      Si ton dossier est bon, tu auras un financement.
      Si tu t’inquiètes vraiment, demande un délais supplémentaire dans le compromis (habituellement, on dispose d’un mois pour le financement).

    • Bonjour,

      Je te conseille de contacter d’autres banques avant de signer le compromis. De toute façon tu as 7 jours de retractation. Entre temps il faut que tu as un accord de principe d’au moins une banque.

      Moi j’ai testé BNP, CIC, La banque Postale, LCL et Boursorama.

      Meuilleur en taux : boursorama
      Meilleur en temps : la banque postale
      Meilleur en conseil : LCL

      Pire en vérification de détail : Boursorama
      Pire en délai : Boursorama

      Mais ça dépend plutôt du conseiller.
      Si tu es sur la région parisienne, contacte mois par MP et je te donne les coordonnées de mes conseillers.

      Sinon n’hésite pas à faire de demandes en ligne. Toutes les banques le permettent maintenant.

      A bientôt
      Bassam@investissement-immobilier Articles récents…Conseils d’investissement immobilierMy Profile

  5. Ostéopathe dit :

    Super cette anecdote, même si elle n’est à mon avis pas le reflet de ce qui se passe partout. Cela prouve que certains ne sont pas commerçant pour un sou. En revanche, je pense simplement que moins de personnes demandent des crédit, peut être parce que moins de personnes ne souhaitent investir !

  6. Jérôme dit :

    Bonjour François.

    Si tu avais l’intention de faire un article polémique, bien joué.
    Sinon, tu l’as fait quand même.

    Je partage toutefois ton avis concernant ce banquier.
    Jérôme Articles récents…10 + 5 critères pour choisir votre investissement locatifMy Profile

    • Francois dit :

      Bonjour Jérôme,
      L’intention n’y étais pas… je ne rédige pas un article en pensant auparavant « tiens il faut que je fasse un article polémique » ou « tiens, je vais faire un article sur tel mot-clé »… Non je fais au hasard, selon mes envies / mon inspiration du moment !
      Donc, pour les nostalgiques des Guignols : c’était à l’insu de mon plein gré !
      ;-)

  7. Bassam dit :

    Bonjour François,

    C’est vrai que parfois les banquiers accepent ou refusent un crédit selon leur humeur.

    Moi, j’ai soumis mon dossier à une banque en ligne (client chez eux depuis 3 ans). L’étude du dossier à pris presque 2 mois. A tel point que j’ai eu la réponse après la fin de délai de réponse à l’agence (45 jours). j’ai reçu l’offre avec un taux plus bas que le taux proposé initialement (ils ont baissé le taux sans me le demander de 3.50 à 3.40). Je n’ai pas donné suite à leur proposition.

    • xa dit :

      A nouveau, je suis surpris …

      « j’ai eu la réponse après la fin de délai de réponse à l’agence »

      Petite confusion : ce délai est la durée de validité de la condition suspensive.

      En outre, vous parlez d’offre, ensuite. A moins qu’il n’y ait confusion de terme, une offre bancaire est ferme : si vous la signez, c’est un contrat de prêt.

      Le délai de la loi Scrivener porte sur un accord de principe, pas sur une offre.

       » (ils ont baissé le taux sans me le demander de 3.50 à 3.40). Je n’ai pas donné suite à leur proposition. »

      Là, vous n’en dites pas assez. La banque vous fait une meilleure offre que celle que vous attendiez, et donc vous n’avez pas donné suite.

      Il me semble qu’il manque un élément dans votre phrase.

      • Bassam dit :

        réponses :

        »j’ai eu l’accord de principe après 45j et j’ai reçu l’offre chez moi après 2 mois. Je ne l’ai pas signée.

        »j’ai rempli et signé une demande de crédit pour un taux de 3.50%. Quand j’ai reçu l’offre chez moi, j’ai trouvé que le crédit est de 3.40%.
        Je n’ai pas donné suite parce que, entre-autre, avant que je recoive leur offre j’avais accepté (signé) une autre offre à un taux de 3.50% proposée par une banque qui a traité mon dossier (accord de principe + envoi de l’offre) en 2 semaines
        Bassam Articles récents…Croyez-vous à la malchance?My Profile

        • xa dit :

           » j’avais accepté (signé) une autre offre »

          Voilà ce qui manquait dans le post précédent :)

          « (accord de principe + envoi de l’offre) en 2 semaines »

          Pfiou … une banque qui vous envoie chez vous un contrat signé par elle en moins de 2 semaines …

          Chapeau.

  8. mika dit :

    Bonjour françois,
    Je me permets de commenter ton article car je ne suis pas d’accord avec toi!!!

    Notre différence de point de vue commençe lorsque tu compares ton banquier à un électricien lambda que tu fais déplacer pour des travaux exceptionnels.

    Cette réaction me surprend d’un investisseur comme toi, qui je pense doit souvent avoir son banquier au téléphone pour parler de ta situation personnel, de ton endettement en cours, de tes projets en cours et de toutes tes autres interrogations!!!!!

    Tout ce temps passé avec toi ne lui rapporte pas plus qu’un client normal qui ne l’appelle jamais!!!
    Alors certes son objectif est de rentré des opérations (prêt , ouverture de compte, assurance ,…) mais pas à tous les prix!!!!

    Il faut aussi comprendre que ton banquier durant certaine période pourra très facilement devancer la concurrence en ayant des taux attractifs et parfois se sont les concurrents qui seront mieux placés que lui et il ne pourra malheureusement rien y faire, est ce une raison pour aller voir ailleur?

    Moi je serais d’avis de comparer le banquier à une femme quand tu en trouves un de confiance fais tout pour le garder.
    L’échange doit bien sur être mutuel!!!
    Je ne connais pas la relation que tu entretiens avec ce banquier en particulier mais je peux comprendre son point de vue.

    Par contre tu pourrais créer un sujet sur les banquiers et les agents immobilier incompétents!!!!
    Tu aurais à mon avis pleins de retours d’experiance.

    • Francois dit :

      Bonjour Mika,
      La comparaison entre le banquier et l’électricien ne vient pas de moi…
      Et comme je l’ai dit en réponse à Xa, la relation entre cette banque et nous est plutôt à développer, car il ne s’agit pas de notre banque principale. A tel point que je n’ai jamais rencontré cette personne physiquement (j’avais par contre de très bonnes relations avec l’ancien directeur d’agence, mais qui est parti prendre du galon)

    • xa dit :

      « Notre différence de point de vue commençe lorsque tu compares ton banquier à un électricien lambda que tu fais déplacer pour des travaux exceptionnels. »

      Euh, je suis peut être mal habitué, mais chez moi, un électricien compétent est une denrée rare, comme un plombier, un menuisier, etc …

      Mon menuisier préféré le résume très très bien : « j’ai plus de 3 ans de carnets de commande, alors je peux me montrer un peu dur ».

      • Ludovic dit :

        « Mon menuisier préféré le résume très très bien : « j’ai plus de 3 ans de carnets de commande, alors je peux me montrer un peu dur  »

        Et ce sont ces mêmes artisans qui, sans cesse, se plaignent. Dans mon coin, artisan, c’est un job de rêve. D’ailleurs, bien souvent, ils ne se déplacent même plus pour réaliser des devis. Pas besoin, ils travaillent avec la même clientèle depuis des années. Et n’arrivent même pas à tenir les délais.

        Je ne suis pas choqué par l’histoire de François. Parce que j’ai vécu la même. Certains banquiers ont une très haute opinion d’eux-mêmes et n’acceptent pas de « perdre ». Aujourd’hui, dans la situation que l’on connaît, bien des « investisseurs » sont heureux de voir leur prêt être accepté. Ils sont donc peu regardants sur les conditions proposées. D’autres, comme François, ont les cartes en main, un dossier solide, un pouvoir de négocier. Et ça, certains banquiers ne l’acceptent pas. Surtout des banquiers qui ne connaissent rien à l’investissement et qui veulent nous apprendre la vie.
        Le dernier, un brin hautain, en date me faisait l’historique du CIC. Cela fait 30 ans que j’ai des comptes dans cette banque. Lui, ça fait peut-être deux ans qu’il bosse pour elle…
        Ludovic Articles récents…Bienvenue chez Doc Martin… à Port-GarrecMy Profile

      • Mika dit :

        Bonjour xa,
        Effectivement les artisans de qualité sont rare comme les banquiers d’ailleur.
        Voilà pourquoi je préconise la fidélité avec eux!!!
        Comme vous dites votre menuisier à 3 ans de commande d’avance mais lorsque vous le rappelerez pour un énième chantier il vous fera passer en priorité !!!
        Voilà pouquoi il est important d’avoir un réseau et d’entretenir une relation de confiance avec eux.

        Mika

  9. xa dit :

    « J’avoue avoir été très surpris par la franchise du gars, mais encore plus par la raison du refus de nous accorder ce crédit immobilier. »

    J’avoue être surpris qu’une telle réponse paraisse surprenante, en dehors de sa franchise peu courante.

    Remplacez le banquier par un électricien. Se déplacera-t-il après avoir passé du temps pour un projet qui lui a été refusé ?

    Un commercant auprès duquel vous avez exigé une grosse ristourne, sans traiter avec lui au final, sera-t-il aussi ouvert à la discussion par la suite ?

    En encore plus flagrant, un bailleur qui fait l’effort de se conformer à la disponibilité des candidats, sera-t-il aussi serviable par la suite vis à vis d’un candidat qui a, initialement, envisagé de prendre un logement, pour finalement laisser le bailleur le bec dans l’eau, avant de revenir pour un autre logement ?

    Vous êtes ici dans la même situation. Votre banquier estime que vous n’êtes pas fiable, c’est à dire que vous allez consommer de son temps, de son argent, tout en étant fortement susceptible d’aller à la concurrence. Autant se concentrer sur de potentiels nouveaux clients, qui eux apporteront d’autres rentrées financières.

    Je ne vois même pas en quoi la démarche du banquier est étonnante.

    • Francois dit :

      Bonjour Xa,
      Je pense que si tous les commerçants, les artisans, les banquiers, etc… s’avouaient vaincus après un marché non attribué, une vente ratée ou un client parti à la concurrence, l’économie ferait une drôle de tête, et pas mal de boîtes fermeraient leurs portes !
      En fait, cette réponse ne m’aurait pas plus surpris que cela dans un contexte économique où tout irait pour le mieux, où ça serait les clients qui devraient se battre pour avoir « l’honneur » d’acheter chez untel ou untel.
      Mais ça n’est pas vraiment le cas en ce moment il me semble (a part pour quelques artisans ayant bonne réputation qui ont toujours du boulot ou quelques médecins spécialistes chez qui il faut 6 mois pour obtenir un rendez-vous).
      De plus, lors de cette affaire manquée pour cette banque, ça n’est pas le directeur d’agence qui avait travaillé mais surtout le courtier…
      Bref, je ne trouve pas ça très commerçant et ne suis franchement pas certain que sa démarche soit approuvée par ses supérieurs.

      A mon tour de citer des exemples :
      – pour ma dernière voiture, le concessionnaire Renault – après l’avoir cuisiné pendant un moment et après lui avoir fait changer 15 fois les options que je désirais – m’a fait 10% pour l’achat d’une Mégane. Le concessionnaire Peugeot m’a fait 17% pour une 308, qu’en plus je préfère à la Mégane. J’ai donc acheté la 308 qui du coup était moins chère. Crois-tu que le vendeur de chez Renault me claquera la porte au nez si je retourne chez lui pour remplacer ma deuxième voiture ? (je précise que c’est un exemple fictif).
      – un autre exemple, pas fictif celui-là. Je travaille dans une banque où je suis responsable du réseau informatique. Nous achetons 80% de notre matériel chez Cisco, mais lors du dernier renouvellement des équipements réseau de nos agences, nous sommes partis à la concurrence, après 2 mois de négociations sur les tarifs. C’est vrai qu’ils ont fait la gueule sur le coup. Mais crois-tu que parce qu’ils avaient perdu ce marché, Cisco refuse de me donner des prix quand je leur fait une demande pour acheter plusieurs centaines de milliers d’euros de matériel pour notre projet d’implémentation d’un réseau WiFi d’entreprise ? Bien au contraire, ils reviennent avec des tarifs encore plus agressifs pour reconquérir le client…

      Désolé, mais je reste surpris de ce banquier, pour qui nous sommes plutôt un client à reconquérir qu’un client à perdre…

      • xa dit :

        « A mon tour de citer des exemples »

        Mauvais exemples. La banque n’a pas besoin de proposer ce crédit, tout comme Apple n’a pas besoin qu’untel ou untel achète son iphone, tant que d’autres sont près à le faire.

        C’est un problème classique de rapport de force. Le banquier a plus d’intérêts à passer du temps pour conquérir un nouveau client (prêt immo, cartes, convention, peut être épargne et assurances en sus), qu’avec un client préexistant qui n’apporte que 0.3 point de marge.

        A contrario, Renault comme Peugeot sont en surcapacité : les ventes n’absorbent pas la production. Le rapport est inversé.

        Je persiste, le banquier a une réaction logique, classique, et courante ! Le seul truc étonnant, c’est la franchise dont il a fait preuve.

        • Francois dit :

          Quand Cisco nous accorde des remises de plus de 55% sur leurs prix liste, ils ne font pas beaucoup de marge non plus… Sur des gros projets dans le domaine du stockage, les remises accordées par Cisco ou Brocade sont de l’ordre de 90% (on se demande d’ailleurs à quoi servent les listes de prix). Autant dire qu’encore une fois, ce n’est pas la marge qui compte.
          Leur but en se battant est de faire du chiffre et de la part de marché. Et pourtant, ils n’ont pas besoin de moi comme client – qu’est-ce que 300.000 ou 400.000 € par rapport aux dizaines de milliards de CA du groupe), ils ont déjà près de 75% du marché au Luxembourg (dans le domaine purement réseau en tout cas – et je crois bien que cette part est encore plus grande au niveau mondial)

          Enfin tu as raison, le rapport de force est plutôt en faveur du banquier dans ce cas. Et on ne peut pas vraiment comparer une banque et un constructeur auto ou un constructeur de matériel informatique.
          Mais je persiste à penser que la réaction du banquier n’était pas la bonne par rapport à notre demande. Et pas très commerçante car par rapport à eux, nous sommes plutôt à voir comme des clients à conquérir : nous n’y avons qu’un crédit immo, pas de carte, pas d’épargne, mais juste un compte courant gratuit avec un chéquier.
          Enfin là, c’est peut-être mon amour propre de client qui s’est vu refuser un prêt qui s’exprime…

          Pour revenir sur les constructeurs auto, ce que tu dis est vrai pour la période que nous vivons actuellement. Mais si tu retournes quelques années en arrière où tout allait pour le mieux pour eux, mon exemple aurait quand même été valable…

          • xa dit :

            « (on se demande d’ailleurs à quoi servent les listes de prix) »

            Juste pour info, le CA de Cisco est de 46 milliards. Sa marge brute représente un poil moins de 30 milliards !!!

            Et son bénéfice après impot est de 8 milliards.

            Ca donne une petite idée de comment fait Cisco pour « annoncer » une baisse de 90% par rapport au « prix catalogue » :)

            « nous n’y avons qu’un crédit immo, pas de carte, pas d’épargne, mais juste un compte courant gratuit avec un chéquier. Enfin là, c’est peut-être mon amour propre de client qui s’est vu refuser un prêt qui s’exprime… »

            Et voilà. Donc ce banquier a un historique qui « milite » en faveur d’un client pas vraiment rentable …

            On peut même se demander, du coup, si la franchise n’est pas justement un moyen de pousser dehors un client qui n’est pas assez rentable … (le prêt vieillissant, le volume de pnb diminue, alors que les charges d’exploitation se maintiennent voire progressent)

            Chez moi, ca devient presque la mode. Les clients, même avec des gros revenus, sont gentillement poussés dehors s’ils ne génèrent pas assez de pnb.

            « Pour revenir sur les constructeurs auto, ce que tu dis est vrai pour la période que nous vivons actuellement. Mais si tu retournes quelques années en arrière où tout allait pour le mieux pour eux »

            – Citroen se vante de ne faire aucune ristourne sur sa ligne DS.
            – Mini idem (en réalité, les ristournes se font sur prix gonflés)
            – les marques de luxe ne font pas de remise non plus (allez donc demander 10% de remise chez Ferrari).
            – il y a 10 ans, les marques allemandes ne négociaient presque pas, contrairement aux francaises (qui sont dans la m…. depuis le début des années 90)

            • xa dit :

              Juste pour clore le débat.

              Sur le plan économique, la réaction du banquier est logique. Peut-être blessante, mais logique.

              Sur le même plan, changer de banque quand on n’est pas content de sa banque, l’est tout autant.

            • Francois dit :

              « s’ils ne génèrent pas assez de pnb. »
              Pour les lecteurs : le PNB est le Produit Net Bancaire. Xa me corrigera si je dis une bêtise, mais c’est en gros le chiffre d’affaire que fait la banque avec un client.

              • xa dit :

                Pour chipoter :), d’un point de vue technique, le PNB est plus proche de la notion de valeur ajoutée (ie : production – consommations intermédiaires), le CA étant la production.

                Mais pour simplifier, prendre l’image du CA est loin d’être une bêtise.

                D’ailleurs en finance américaine, on utilise indistinctement la notion de Revenue pour désigner le CA d’Apple ou le PNB de JP Morgan ou BNP Paribas :)

  10. Anewg dit :

    Tu es déjà client + « ce n’est pas avec les crédits immobiliers que les banques se font le plus d’argent » = la réponse à tout cela. Je suis en train de chercher un financement et certaines banques se plient en 4 pour me ferrer alors que ma banque ne me propose pas quelquechose d’attractif. Ton banquier a poussé ce raisonnement à son paroxisme… dommage… il a oublié qu’il était un commerçant…
    Anewg Articles récents…Opportunité immobilière?My Profile

  11. Damien dit :

    Salut François,

    Effectivement la réaction du banquier est étrange. Surtout que tu y es déjà client, il connait ta gestion! Pour lui c’est donc un risque limité, et comme tu l’as précisé, ils doivent bien avoir un objectif en nombre de crédits alloués.

    Un peu comme les délégations d’assurance, les banques ne peuvent pas les refuser selon la fameuse loi lagarde, mais cependant ils peuvent très bien refuser de nous donner le crédit, c’est ce qu’une banque m’a fait gentillement comprendre!

  12. cauterman dit :

    bonjour a tous.quelques eclaircissement.en debut 21012 est arretait la plus value sur 15 ans pour passer a 30 ans.j ai donc avec acharnement vendu 2 biens immobiliers pour echapper a la plus value. environ 50 000 euros pour les 2 ventes.de ce fait le nombre de bien a vendre sont en reduction,a ajouter les pret a taux zero dans l ancien arrete,cela entraine une chute des ventes donc une reduction des revenus des communes….une crise en devenir.les banquier doivent preter pour ferrer les clients.une information,les prets d un certain montant son gere en commission,donc au dessus de l agence,les directeurs ne peuvent pas tout,amicalement,bertrand,lille.

    • Francois dit :

      Oui c’est sur que pour le dossier dont je parle, le directeur d’agence n’a pas le pouvoir d’accorder un crédit. Par contre ils ont toujours le pouvoir pour en refuser… Quel que soit le montant !

  13. Nouredine dit :

    Banquier, plombier, boucher… Chacun peut se retrouver à réagir avec des instincts primaires :  » tu n’a pas conclu affaire avec moi ou tu as critiqué mes produits, tu n’a pas intérêt à revenir, tu sera bien reçu « . C’est un comportement de cour d’école mais ne sommes nous de grands enfants ?
    Quand a se dire que c’est la crise, c’est vrai qu’elle existe mais certains préférent louper une affaire si cela leur apporte un semblant de revanche.

    • Francois dit :

      Salut Nouredine,
      Ce qui m’étonne, c’est qu’on est en début d’année et qu’il a certainement un objectif de nombre de crédits à faire… ou peut-être pas en fait, car il ne faut pas oublier que contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas avec les crédits immobiliers que les banques se font le plus d’argent.
      Je reste persuadé que si je franchis la porte de l’autre agence de la même banque de cette ville, je serais accueilli à bras ouverts…

    • xa dit :

      « C’est un comportement de cour d’école mais ne sommes nous de grands enfants ? »

      Je crois que c’est plutôt l’interprétation faite lorsqu’on est de l’autre côté de la barrière.

      Un boucher qui refuse de vous servir, alors que vous acceptez le prix de ses produits, a une réaction de cours d’école.

      Mais là, on parle d’un banquier qui doit choisir entre 2 solutions :
      – investir du temps et de l’argent pour proposer une offre avec peu de marge à un client actuel, sans aucune garantie de signer au final (donc a minima de récupérer ses frais engagés)
      – investir ce même temps à conquérir de nouveaux clients.

      Sérieusement, vous feriez quoi ?

      • Francois dit :

        « investir ce même temps à conquérir de nouveaux clients »
        Xavier, est-ce que tu crois vraiment que le rôle d’un directeur d’agence (je précise que c’est une toute petite agence, moins de 10 employés) est de prospecter de nouveaux client ? On ne parle pas de la branche Private Banking de cette banque… Et dans la banque de détail, ce sont les clients qui viennent aux banquiers, pas le contraire.

        Donc je vais faire le grand enfant. Je vais rembourser par anticipation le seul crédit immo qui me reste chez eux et je vais fermer mes comptes… (enfin de toute façon, ça c’était prévu – sauf en cas de nouvelle affaire avec eux)

        • xa dit :

          « le rôle d’un directeur d’agence (je précise que c’est une toute petite agence, moins de 10 employés) est de prospecter de nouveaux client ? »

          Non. Mais son rôle est, entre autres, de définir les priorités de son agence.

          « Et dans la banque de détail, ce sont les clients qui viennent aux banquiers, pas le contraire. »

          C’est pour cela qu’aucune banque de détail ne fait de campagne de pub, de mailing, de phoning avec ses clients pour proposer des produits, etc …

          Ah si ?

          • Francois dit :

            Xa, tu sais très bien ce que j’ai voulu dire…
            On pourrait débattre un moment sur le fait de savoir si une campagne de pub est faite pour attirer le client à soi ou pour aller vers lui. C’est d’ailleurs un peu des deux.
            Il y a un peu plus de 10 ans, je travaillais chez ABN AMRO à Monaco. Qui tu le conviendras n’avait pas grand chose à voir avec la banque de détail. Eh bien on y appelait les gestionnaires de fortune des « commerciaux ». Eux avaient un vrai rôle d’aller chercher et démarcher le client.
            Donc ce que je voulais dire par « ce sont les clients qui viennent aux banquiers » c’est que quand je recherche un crédit immobilier, je vais par moi-même faire le tour des banques, je n’attend pas qu’ils viennent me proposer de me prêter de l’argent. Et comme je n’ai pas la chance de faire partie des clients potentiels des banques privées, je pourrais d’ailleurs attendre longtemps !

            • xa dit :

              « c’est que quand je recherche un crédit immobilier, je vais par moi-même faire le tour des banques »

              Sur ce plan là, c’est exact. Les emprunteurs cherchent les banques, et non l’inverse.

              Mais il faut se rappeler que la banque de détail ne vit pas sur le crédit. Le prêt immo n’est qu’un produit d’appel, comme l’est la tête de gondole à -35% d’un supermarché.

              La marge se fait ailleurs. En bon commercant, le banquier se pose la question : si je passe du temps sur ce client, est-ce que ca va réellement me rapporter quelque chose ?

              Pour faire simple, vendre une carte haut de gamme rapporte plus qu’un prêt de 60k.

              • Jérôme dit :

                Bonjour,
                j’ai suivi votre conversation et en tant que commercial, je reviens mettre le feu aux poudres.
                En effet, lorsque vous devenez client d’une banque, celle ci vous assomme de services payants, cartes et autres gadgets souvent inutiles. C’est ce qui la fait vivre.
                Mais un banquier est avant tout un « commerçant ». Le plus dure pour lui n’est pas d’avoir un client ( puisque c’est lui qui vient au banquier), mais de le garder.
                Comme dans tout commerce, il est plus facile de perdre 10 clients que d’en gagner 1.
                Dans le cas de François, le banquier risque de perdre le client. En effet, si François fait affaire avec une autre banque, elle va lui demander une contrepartie : Ce qu’il y a dans cette banque récalcitrante.
                Donc le banquier aura réduit à néant des années de relation client pour s’économiser 20 minutes d’étude de son dossier.

              • xa dit :

                « Mais un banquier est avant tout un « commerçant ». Le plus dure pour lui n’est pas d’avoir un client ( puisque c’est lui qui vient au banquier), mais de le garder. »

                Euh … non.

                Le plus dur, pour un banquier, n’est ni de trouver un client ni de le garder, mais d’avoir un client qui consomme des produits bancaires, et donc qui rapporte.

                Un peu comme dans une assurance, où l’on privilégiera le client « sans pépin », qui rapporte sans couter trop.

                Désolé, mais un client purement prêt immo, c’est une perte sèche pour une agence.

        • coincoin dit :

          Ben, t’es pas un bon client – t’es un client « chiant et exigeant »

          Normal qu’il ne perde pas de temps avec ton dossier.

  14. Arf cocasse l’anecdote :-)

    Mais je pense que c’est plus du domaine de l’anecdote.

    Tu ne penses pas que cette chute énorme du nombre de crédits va influer sur le marché ?

    C’est quand même symptomatique de la demande qui baisse, non ?

    • Nouredine dit :

      Ouî Aurelien c’est du à la demande qui baisse mais ce qui est symptomatique c’est que malgré cette chute, le banquier se permette le luxe de refuser une affaire. Sentimentale cette personne !

    • Francois dit :

      Salut Aurélien,
      En fait je pense plutôt que c’est l’état du marché qui cause la chute du nombre de crédits accordés, pas l’inverse.
      Les banques sont toujours aptes à prêter (certes pas à n’importe qui, et pas pour acheter n’importe quoi à n’importe quel prix).
      Mais jusqu’à maintenant, ni la faiblesse des taux, ni les tentatives du gouvernement pour relancer la demande (car il y a un énorme manque à gagner pour lui et pour les collectivités locales – ben oui, moins de ventes donc moins de « frais de notaires » engrangés) n’ont portés leurs fruits. Il va falloir patienter encore un peu pour savoir ce qu’il va advenir du marché immobilier…

  15. Walter dit :

    Bonsoir François,

    Malheureusement ce type d’énergumène est assez courant

    Moi j’en connais un qui n’avait pas voulu me donner un taux fixe car je n’avais pas pris l’assurance auto chez lui….

    • Francois dit :

      Salut Walter,
      Elle est originale aussi celle-là… C’était chez mon employeur ?

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